Un Campari quand Paris est à l'eau

Victoire ! Du haut de nos collines, nous apercevons la mer Adriatique. Nous avalons les derniers km pour aller faire notre photo témoin. 

Nous sommes sur la côte, et nous partons faire une virée à deux, dans le sud de l'Italie, le long de la côte.

Entre deux parasols bien alignés des lido Italiens (plages payantes), nous apprécions les petites trempettes régulières pour nous rafraîchir de la chaleur estivale étouffante.

Cette fois c'est plat, ce qui nous permet d'avancer facilement et de visiter les jolies villes qui s'égrènent le long de la côte. 

Brochette

Chalut toi

Lecce la baroque

Mariage à l'italienne

Alors que nous quittons la région des Abruzzes et nous apprêtons à entrer dans les Pouilles, nous faisons halte à Termoli. Il est tard (comme souvent quand on veut bivouaquer) et nous sommes sur le littoral proche d'une ville. Fini les spots faciles à trouver dans la montagne. Nous demandons donc timidement à 2 personnes qui discutent devant leur portail s'ils connaissent un endroit tranquille pour planter la tente. Il se trouve que Dominique est français, est très sympathique et accueillant, et nous sommes devant sa maison avec jardin à 50m de la plage. En 2 minutes, nous sommes dans son jardin, en 5, il nous propose une chambre, en 10 nous refaisons le monde une bière à la main! Super soirée et super confort, merci Dominique ! Nous repartons en plus avec plein de conseils pour la route : nous passerons par le Gargano, ce petit ergo au dessus du talon italien ; ainsi qu'avec l'adresse d'un ami à lui très sympathique, membre d'un groupe de rock dans une ville une centaine de km plus bas : Francesco. Il se trouve que Francesco est frère et vit dans un couvent et qu'il nous accueille avec plaisir ! Nous sommes un peu intrigués par l'expérience et nous attendons avec impatience notre passage à Manfredonia.

Et nous ne sommes pas déçus! Nous arrivons alors qu'un groupe de jeune fait un camp dans le couvent, et ils nous accueillent dans la joie et la bonne humeur, beaucoup de bonne humeur ! Le cadre et l'ambiance sont tellement inédits que nous décidons de rester un jour de plus. Et en dehors du cadre, notre séjour n'a pas grand chose de monacal : nous passons la soirée à chanter avec des bières ( encore​! ), à manger la bonne nourriture maison, à jouer à la scoppa ( jeu de carte napolitain) et même à se baigner dans la fontaine du cloître avec les frères dans une folie générale non programmée! Viva Manfredonia !

Devant la villa de Dominique

Gargano sur le papier

Gargano en vrai

La fine équipe, Alexis, Jésus et ses 12 potes et moi

Baignade improvisée

On s'en va au matin, tous les deux sur les chemins. Cette fois on repère bien notre plage pour dormir, pas très loin de la ville d'Andrea, un tout petit pâté de maison,un demi-lido, des arbres pour s'abriter, parfait ! Un groupe de gens qui prépare une bonne soirée dans la villa la plus proche, pif ils viennent discuter avec Alexis, paf ils nous proposent de dormir dans leur jardin, pouf ils invitent à la soirée. Ça faisait longtemps qu'on avait pas fait une grosse soirée :)

Wattttaah, vive l'ambiance d'Andrea

Ça danse même la pizzica (=la danse de la piqûre de moustique)

Et boire allegretto ma non troppo, un campari quand Paris est à l'eau, on s'en ira toute la vie danser le Calypso en Italie. Les Italiens du Sud ne volent pas leur réputation qu'ils aiment nous rappeler : celle d'être très accueillants et généreux.

Et aller prendre un bain sur une plage à Bari...

Notre destination pour commencer à chercher un bateau pour la Grèce. Et ce n'est pas une mince affaire... Il y a peu de bâteaux, le concept du bateau stop semble peu répandu en Italie, et les bateaux sont bien souvent pleins ou vont en Croatie : Galère ( quoiqu'une romaine galère nous irait parfaitement pour traverser !)

Commencent alors 8 jours de recherche de bateau à trainer nos chaussures dans les ports des Pouilles, toujours plus au sud. On exclu la solution ferry,et on fait le paris de continuer jusqu'au bout du talon, même si les villes deviennent des villages. Ce qui est super c'est que nous avons le temps de visiter, de faire de belles rencontres à coup de cafés qu'on nous offre généreusement, et de découvrir d'étranges coutumes comme ces pulpo crudo, péchés à la ligne avec des crabes pour appâts. Il s'agit d'être très rapide, d'attraper le poulpe au vol, puis de le battre pendant un bon moment pour qu'il se raffermisse et se rétracte. Se déguste cru sur le port.

Avant...

Après ! (Pas facile)

Nuit à la belle sur un spot de rêve, sauf à 5h du mât avec le soleil dans la 🍐

Villa Mauresque

Ostuni, la ville blanche

On passe par bitrito, on nous interview...en italien pour la page facebook de la ville. Aller va pour l'interview on ne se démonte pas, ça nous fait marrer ( sauf que il y a 3600 vues maintenant, oups)

Et on fait un crochet par alberobello et on n'est pas déçu. On vous montre les photos des trulli concentrés, mais il faut vous imaginer en balade à vélo dans la belle campagne italiennes entre les collines et les oliviers, à voir émerger ces petites tourelles pointues en pierre de-ci de-là, un conte de fées.

Les signes magiques sur les toits protègent les familles

Et voir la vie en bleu, tout jouer sur un pari

Nous arrivons à Santa Maria de Leuca: le point où les mers ionienne et adriatique se rejoignent. Nous ne pourrons aller plus loin sans faire demi-tour. Nous établissons notre camp de base dans la maison de la famille de Doriana, que l'on rencontre via warmshower. Tout est en place pour trouver un bateau. Nous sommes censés être au point stratégique, tout le port nous connait et nous aide, mais damned, ça veut pas. 

Le 2eme jour,nous tentons le tout pour le tout, en plus des bateaux au port nous décidons d'aller voir à la nage les bateaux au mouillage, tels des pirates (sans bateau à l'abordage) c'est rigolo, mais toujours pas.

Le 3eme jour, nous répartissons nos forces, Alexis fait le guet sur le port, tandis que je retourne nager et...heyheyhey Eugenio et sa famille sont d'accord pour nous embarquer demain aux aurores, direction Corfou. Hourra!

Nous mettons à contribution le bateau français Marcel, qui viendra nous chercher en annexe et nous déposer sur l'Estela.

Marcel à gauche, Estella à droite

Et dans le ciel il y aura des étoiles, et du soleil quand on mettra les voiles...
Pour quitter l'Italie. Pour la suite, comme beaucoup d'italien nous ont souvent souhaité : "bocca lupo", à nous de répondre "Crepi lupo". ( Dans la gueule du loup, on a pas saisi l'histoire du crépi, mais on répond bien quand même!)

Photos bonus

On retourne les figues qui sèchent chez Doriana

Ancienne mine de Bauxite à Otranto

À 3000, on met de l'huile ( d'olive ?)

Confrère assorti

Vie quotidienne

Autoroute fermée, elle sera rien que pour nous